Association de Psychologues Cliniciens d'Orientation Freudienne

Le psychologue cré-acteur «L’acte du clinicien et l’ouverture des “espaces” de création» – 3ème après-midi, L’atelier “psychologues à l’oeuvre”

Date / Heure :
15/06/2013
13 h 30 min - 18 h 30 min

Catégories :

Mots-Clefs :
clinique et création


Prix: gratuit


psy-CRÉACTEUR copy.jpgLa pratique au quotidien des cliniciens psychologues auprès des patients nous fait prendre la mesure de la complexité des enjeux thérapeutiques. La clinique met à rude épreuve la théorie ; le plus souvent, elle déloge les coordonnées usuelles concernant le rapport à l’objet, au savoir, à l’Autre. Se pose alors la question de la nature de l’acte du clinicien aux prises avec la nécessité d’assurer des liaisons, de comprendre le manque, la perte, le ratage, la vérité et de marquer la coupure. Ces opérations ne peuvent se réaliser que si la clinique fait une place à la création – bien sûr, il ne faut pas se leurrer en mettant trop en avant l’« inventivité » propre au clinicien. Prétention trompeuse inexorablement démentie. Le clinicien n’est qu’un des acteurs : espace topologique de la cure, où se nouent dans le transfert, et donc dans la parole du patient, le witz, le malentendu,  le corps, le trajet de la pulsion, le savoir sur le symptôme ; espace social, lorsque le clinicien anime et coordonne des activités « thérapeutiques » de groupe, où se mesure l’appétence du patient à l’égard des objets pulsionnels, et qui sont transformés, « sublimés », en « objets matérialisés » par la touche artistique ; espace de transmission, lorsque dans les supervisions, se créent des conditions telles que dans les embrouilles de ce réel chaque fois particulier se coordonne une « docte ignorance » susceptible d’être mis en série avec d’autres « savoirs », sans boucher le trou qui témoigne de ce réel.

Etre clinicien n’est-ce donc pas œuvrer pour l’ouverture des « espaces » de création ? C’est ce dont les invités témoigneront, sur le caractère souvent « inédit » de ces « trouvailles » et sur la prudence qu’ils ont adopté quant à ce qui se pratique.

signé : Dario Morales

 Deux tables rondes : 

1) Mise en corps : la clinique trouve dans le symptôme psychique, même s’il se manifeste dans le champ mental, un substrat corporel. L’originalité du clinicien consiste à ne pas se contenter de cerner une causalité ancrée dans le corps mais de se servir des médiations dites corporelles (danse, poterie, etc) pour inscrire le symptôme dans un discours là où le mot manque, où la parole fait défaut. L’acte de création ne mise donc pas à trouver le mot qui s’ajuste au corps mais le dire qui fasse événement pour des sujets empêtrés le plus souvent dans la répétition et souffrances pulsionnelles.  

2) Mise en mots : D’autres dispositifs cliniques – l’écriture, la musique en tant qu’elles sont faites aussi pour être « lues », déplace le réseau sonore vers la matérialité de la lettre que suppose qu’un regard puisse être porté sur ce qui est écrit. Le clinicien se saisit de ces dispositifs pour faire de l’offre et poursuivre ce travail de différentiation, de décollement qui fait souvent défaut dans la clinique, en particulier de la psychose.

 

PROGRAMME

 

13h30 Présentation : « Le savoir du psychologue »

Dario MORALES, psychologue, CHSA (75) , psychanalyste (77), membre ECF

 

13h45 Ouverture : « De l’embarras à la prise de risques, pour une clinique qui laisse à désirer »

Martine VIAL-DURAND, psychologue 3e secteur infanto-juvénile (92), psychanalyste, membre de la coordination de l’Inter-Collèges des psychologues hospitaliers IDF 

14h15 : « Paroles »

Estelle BORDACARRE, Metteur en scène, comédienne

 

 14h45 1e séance : « Mise en corps »

Président de séance : Magalie SABOT, psychologue

 

« Corps et processus créateurs en psychanalyse »

Sylvie LE POULICHET, Professeur à L’université Denis Diderot, UFR d’Etudes psychanalytiques, psychanalyste 

« A propos d’un atelier de relaxation psychanalytique dans un CMP – CATTP – de la névrose à la psychose »

Lizzie CLAVEREAU, psychologue, psychothérapeute

 « Une médiation sensorielle au service du transfert »

Mireille GUITTONNEAU, psychologue, PMI, rattachée CEPP, Université Paris Diderot

 

16 h30 2e séance : « Mise en mots »

Président de séance : Gaëlle BRIGARDIS, psychologue

 

« Se dire, s’écrire : l’expérience d’un atelier journal réunissant plusieurs institutions en lien avec l’autisme

Julien BANCILHON, psychologue, Hôpital de Jour Antony (92), Association l’Elan Retrouvé

« L’émergence d’un savoir singulier »

Céline MELOU- Sérieys, psychologue, IHSEA, et à l’UCA, Clos Bénard, Aubervilliers (93)

 

18h00 : Conclusion : Karine ERBIBOU, psychologue