Association de Psychologues Cliniciens d'Orientation Freudienne

L’étoffe du sujet adolescent “Pouvoir à l’adolescence” – 36ème soirée clinique

Date / Heure :
27/02/2013
20 h 30 min - 22 h 30 min

Catégories :

Mots-Clefs :
pubertaire


Prix: gratuit


27.02Se prendre pour un super héros et « pouvoir agir » à sa guise ; tel serait le leitmotiv des préoccupations et des rêveries à l’adolescence. L’adolescent se passionne par le jeu ; les super héros prennent une place importante dans leur vie jusqu’à s’imaginer en devenir un. Mais dans la vie quotidienne, l’adolescent, fait sous le mode de la « crise », l’expérience souvent douloureuse du détachement du lien – ou de l’autorité (d’abord celle des parents et des enseignants) mais aussi de devoir s’orienter face au trou ouvert dans le réel par la sexualité, ce qui le confronte à un manque dans le savoir qui met en question ses acquis, mais lui fait rencontrer également un indicible, le désir de l’Autre et sa jouissance. C’est dans ce sens que l’on peut qualifier la puberté de véritable « troumatisme ». C’est au cours de ce passage à l’âge adulte que la clinique voit apparaître les symptômes : le mutisme, le suicide, la toxicomanie, mais aussi des actes compulsifs (le jeu, les actes délinquants, etc), dont l’intention est de trouver une inscription dans l’Autre. Inversement, se préparer, sortir vers l’âge adulte suppose « rencontrer une langue ». Ce qui va être en jeu, c’est produire un statut nouveau de l’objet qui puisse permettre au sujet de trouver un objet qui ne soit pas forcément corrélé à son passé oedipien. Pour en fabriquer, il a besoin de s’appuyer sur des objets dits partiels. Les jeux de mots, les « journaux », « les graffiti » sont un témoignage qui en font la preuve. Lorsque les symptômes deviennent gênants, il est envisageable la participation du clinicien qui avisé ne mettra pas l’accent sur l’identification, toujours fragile à l’adolescence, mais plutôt sur l’objet, soutenant cette première étape qu’est la séparation, souvent mythifiée par des cliniciens, alors que le véritable enjeu se situe dans la recherche d’une position désirante qui lui soit propre, au regard du réveil pulsionnel qui affecte son corps. C’est ici que l’espace du jeu peut devenir un outil thérapeutique.

signé : Dario Morales et Kevin Poezevara

invités

Dimitri WEYL, psychologue, psychanalyste, Foyer Aide Sociale à l’Enfance (75), Association Métabole (75)

Timothée WOJTAS, psychologue ; intervient également en Cardiologie, réadaptation cardiaque (77)

soirée animée par

Dario MORALES, psychologue (CHSA – 75), psychanalyste (membre ECF), ” Le troumatisme à l’adolescence”

Kevin POEZEVARA, psychologue