Description
L’atelier se propose de traiter un certain nombre de notions, concepts et des pratiques qui ont trait à la faute et qui se déclinent sous les noms de honte, culpabilité, responsabilité, répétition, vérité, etc. La recherche du coupable a délaissé la pénitence au profit du droit et de la pénologie. Mais il a fallu l’avènement de la clinique, en particulier psychanalytique, pour que les déterminations subjectives soient prises en considération. L’acte criminel, se trouve, du coup humanisé par la prise en considération de l’univers de la faute et de sa place symbolique : « si la psychanalyse irréalise le crime, elle ne déshumanise pas le criminel ». En ce sens, le crime démasque quelque chose de propre à la nature humaine. De cette voie ainsi ouverte, la clinique interrogera les multiples causalités des actes, plus précisément le conflit entre ces deux versants que sont la Loi et la jouissance. Les textes des soirées témoignent de ce mouvement de la clinique vers l’acte ou passage acte dans l’univers carcéral, judiciaire et psychiatrique.
Événements à venir:
Nov 2024
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19
NovSoirée 50 - Atelier de criminologie lacanienne – saison 2024 – 2025– le partenaire-symptôme et le symptôme du partenaire, mardi 19 novembre 2024, 20h30
Cette soirée aura pour objectif de soupeser les enjeux subjectifs qui se révèlent suite aux circonstances de la rencontre de l’amour. La mise en place d’un nouage amoureux résulte de la loi du dire et s’étoffe des discours qu’elle puise dans l’inconscient de chaque partenaire, de sorte que le dire fait force de loi pour contraindre le rapprochement et peser dans les aspirations de part et d’autre, faisant apparaître cette condition, que les partenaires se situent à des places programmées sur l’échiquier, dans ce « jeu d’échecs » de l’amour. Ce qui était initialement un jeu de séduction, un livre de magie bascule et révèle ses véritables intentions et comme en un subtil jeu d’échecs la visée en mire est de bloquer, neutraliser, matifier l’autre. La fin de partie pour certains de nos patients, condamnés par la justice, montre jusqu’à quel point au nom de ce symptôme non interrogé, innommable mais nécessaire, fallait tenir l’autre à sa merci jusqu’à l’annihiler, l’utiliser ou le réduire à néant.
Événements passés:
2024
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49e soirée de l'atelier de criminologie - Etre sous l'emprise - Comment sortir de la "domination", de la "soumission volontaire ?
L’interrogation est inévitable : il peut y a voir « une traversée sauvage » : Le sujet ou l’entourage peinent à en parler. La honte, la répétition, le sentiment d’aliénation grèvent toute tentative de « distanciation ». Il faut oser comprendre, surtout savoir, donner une place à la subjectivité ; sous l’appellation victime-bourreau il y a le sujet qui doit se confronter aux signifiants maîtres de sa propre histoire qui l’ont conduit à une telle aliénation et impasse.
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48e soirée de l'atelier de criminologie - Etre sous l’emprise – le consentement pour quel type de partenaire ? mardi 23 Avril 2024
Etre sous l’emprise veut dire être sous la domination de l’autre, logé sous sa voix et son regard, touché, possédé, subjugué, par l’expérience, par la notoriété, par le savoir, par le pouvoir de séduction.
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47ème soirée de l’atelier de criminologie, Les stratégies d’emprise : les pouvoirs du meneur sur la foule et du prédateur sur sa proie », le mardi 19 Mars 2024
L’humain approche la réalité par le biais des significations auxquels il accorde sa croyance (« sa foi » dit-on). Y croire alors, c’est fragile, sans totale garantie, tout comme le rapport sexuel ne peut s’écrire. Y croire, le croire, la croire. Justement, Y croire a cours dans le domaine des relations humaines, de l’amitié à l’amour.
2023
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Atelier de criminologie lacanienne – 46e soirée - L’emprise, la croyance et la confiance Une expérience de maitrise, d’impuissance et de destruction…, le mardi 05 Décembre 2023
Comment pourrait-on qualifier la relation d’exclusivité et d’exclusion voire de dépendance qui nait d’une rencontre ? La maîtrise, l’emprise, la domination ou son pendant la soumission ?
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43e soirée de l'atelier de criminologie : Un point de capiton pour nommer la jouissance - La répétition, ces mots qui ne font pas acte - mardi 28 Mars 2023, 20h30, GHU, sainte-Anne, Amphi Morel
L’agir est dans un sens large, une action accomplie ; il déploie des multiples significations et interrogations sociétales, juridiques, éthiques, cliniques, etc ; l’agir implique donc un faire du symbolique et du champ social le transformant en acte, éducatif, pénal, etc faisant partie d’une narration, d’une histoire, dont l’acte (voire passage à l’acte) se fait le récit. Dès lors, le souci du clinicien consiste à mettre « l’inconscient » en dehors du sujet, car l’inconscient est la croix du sujet parlant, fardeau dont il se détache d’autant plus qu’il se met à parler. A ce titre la talking cure freudienne est l’apprentissage de la grammaire de l’énonciation, qui permet à un sujet de se défaire du poids de l’inconscient (en introduisant) en faisant émerger le désir par la parole.
2020
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37e soirée criminologie "Les contraintes de la liberté" - Les mesures de contrainte physique - isolément et contention - sont-elles compatibles avec le soin ?
Si la règle du consentement s’est imposée dans le champ de la santé en tant qu’obligation contractuelle définissant la relation praticien-malade, dans les pratiques de soin, le recours à des formes de contraintes, reste fréquent.
2019
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36e soirée crimino "Les contraintes de la liberté" Obligations et injonctions des soins/soins sans consentement
Le consentement rencontre la liberté telle que l’entend le droit dans ce domaine qu’est le soin psy mais cette relation, loin d’être harmonieuse, interroge aussi la pratique du droit. Dans un processus de soin, le clinicien est confronté à la question du consentement – ou plutôt de son absence, surtout lorsqu’il accueille des patients pour lequel le législateur a prononcé à leur encontre une obligation ou plus précisément une injonction de soins.
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35e soirée crimino "La violence, simple phénomène ? Symptôme du lien social ! "La violence envers soi – les scarifications, tentative douloureuse de donner corps à l’existence"
Par un acte ou passage à l’acte, les scarifications, les blessures infligées au corps, peuvent engager la vie du sujet en tentant d’apaiser ainsi l’existence d’une souffrance devenue insupportable. La douleur localisée dans le corps et la souffrance psychique vont ainsi s’articuler sans que le sujet le veuille ou le sache véritablement.
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34ème soirée crimino – « La violence, simple phénomène ? Symptôme du lien social ! » «La violence conjugale ou la parole de l’amour court-circuitée par l’acte violent»
La violence, simple phénomène ? Symptôme du lien social ! La violence conjugale ou la parole de l’amour court-circuitée par l’acte violent Etre en couple est un champ qui interroge le désir, la jouissance des sujets. Dans notre univers culturel c’est au nom de cet affect qu’est l’amour que le choix est [...]
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33ème soirée crimino – « La violence, simple phénomène ? Symptôme du lien social ! »
« L’échec dans la formation du symptôme : l’enfant qui transforme l’école en champ de violence » La violence est un fait, est-elle pour autant un symptôme ? La clinique nous apprend que la formation d’un symptôme est le fruit d’un déplacement, substitution, face au ratage d’une satisfaction. Il y a donc symptôme quand [...]