Association de Psychologues Cliniciens d'Orientation Freudienne

“Clinique de la hâte, clinique de la patience” Le trauma à l’épreuve du traitement-13ème Journée d’étude

Date / Heure :
08/10/2016
9 h 00 min - 18 h 00 min

Mots-Clefs :
trauma


Prix: gratuit


image001La clinique s’est progressivement ouverte aux situations nécessitant une intervention rapide, lorsque quelque chose s’est modifié brutalement dans la vie d’un sujet nécessitant un lieu de soin ou d’écoute en mesure de l’accueillir. Il ne s’agit plus à proprement parler du symptôme qu’implique un temps de déconstruction et/ou de déchiffrage, clinique de la patience ; mais des situations où le sujet est confronté brutalement au surgissement de la pulsion de mort ou de l’irreprésentable faisant surgir le réel jusque-là dissimulé par l’écran du fantasme, clinique de la hâte.

Le réel mis ainsi à nu provoque l’effroi, la peur, laissant le sujet démuni de tout autre affect. Le sujet n’étant pas responsable de l’événement, comment peut-il en répondre ? Se sent-il du coup concerné ? Le fantasme est-il hors-jeu ? Que construire après pour qu’il puisse se représenter ? Autant des questions dont le clinicien, au cas par cas, et en fonction des missions des dispositifs mis en place, devrait soutenir, débroussailler, rétablir, orienter, etc.

Le trauma a trait au surgissement du réel. Celui d’un sujet touché de plein fouet par l’extérieur. La clinique se décline en plusieurs mouvements. Les voies du signifiant poussent à dire ce réel, étranger au sujet afin que dans ce moment de précipitation logique, qu’est le traitement, – à l’après coup, le sujet puisse s’y reconnaître.

 

MATIN – la clinique de la hâte

 

L’instant de voir ou la clinique dans l’urgence : Se joint ici les dispositifs crées pour les victimes d’attentats, des catastrophes, voire des « micro-catastrophes » tel un accident de la voie publique, un décès brutal dans une entreprise, fréquemment suite à des suicides. Il s’agit de chercher à formuler une question, comment, de quoi suis-je concerné ? Et donc une réponse qui faciliterait la reinstallation d’une trame interrompue par l’événement. L’intervention est unique ou périodique. Passé l’effroi et l’expression des manifestations « émotionnelles », dont la sidération, il s’agit d’offrir un espace pour tenter de donner sens à l’événement et/ou sortir la personne de l’ isolément ou elle cherche à se confiner afin de constituer d’autres identifications.

 

De l’immédiateté de la rencontre au calcul sur la décision : Sur la base des symptômes anciens ou apparus après l’événement, le clinicien prend en compte ce qui résiste à se faire oublier et qui insiste, la répétition, la culpabilité, etc. Il s’agit dans cette phase où le patient « n’en veut rien savoir » propre au conflit intra psychique de « soutenir la décision » du patient quant à son désir.

 

APRES MIDI – la clinique de la patience

 

L’événement fait place au trauma : La pertinence du temps pour comprendre : en s’appuyant sur la plainte, s’offre l’occasion d’établir des liens avec l’histoire du patient et sur les traces du passé. Moment d’implication du sujet qui va de pair avec la construction d’un fantasme dont le sujet à se soutenir pour parer à sa division. Il s’agit de déplier les coordonnées subjectives des questions que le sujet se posait ou pas.

 

Des identifications ébranlées à la construction du symptôme : le trauma borde la division subjective. Une autre souffrance se manifeste. L’événement ayant ébranlé des identifications. La vérité, ici, la jouissance vient à se manifester. Il s’agit d’installer un autre discours qui va de pair avec le déchiffrage du symptôme. Le rapport que le sujet entretien avec l’Autre, à son objet, à son corps, à son désir etc, est réinterrogé.

 

 

Organisation de la Journée (à préciser prochainement)

 

Invitée d’honneur

Fabienne HULAK

 

 L’instant de voir ou la clinique dans l’urgence 

Felisa BLANCO

Julie BARBEY

 

2 l’immédiateté de la rencontre au calcul sur la décision 

Elisabeth FRANTZ

Gwenaele BOITARD

Thatshayini SIVANANTHAN (ou éventuellement la 3e table ronde)

 

3 L’événement fait place au trauma 

Vera ZYBERAJ

Anne-Sophie CHERON

 

4 Des identifications ébranlées à la construction du symptôme 

Dario MORALES

Francis KATCHADOURIAN (à confirmer)

 

ORGANISATION et animation des tables rondes

Frédérique MUSSET – BILAL

Emilie EDELMAN

Maelwenn CORBINAIS

Eliane CALVET (à confirmer)

Manon JOUITTEAU

Participation 10 euros – étudiants 5 euros, présentation de justificatif

Inscriptions et renseignements : 06 61 72 46 48

Envoyer un chèque à APCOF, 191, rue de Crimée, 75019 Paris, date limite le 06/10/2016