Date / Heure :
28/10/2025
20 h 30 min - 22 h 30 min
Emplacement :
GHU-Sainte-Anne, Amphi MOREL
Catégories :
Mots-Clefs :
désir, jouissance, pulsion de mort, surmoi
Prix: gratuit
Quels sont les enjeux cliniques du surmoi dans la clinique ? La clinique en criminologie est confrontée aux manifestations du malaise dans la civilisation, à l’échec du symbolique, aux démonstrations les plus réelles que sont l’agressivité, la violence, le passage à l’acte. Le diagnostic est imparable, pour s’humaniser, l’homme doit renoncer à la jouissance. Confronté au désir, il doit prendre sur lui la défaillance structurale de tout ordre symbolique censé préserver le lien social. Ce n’est pas par instinct que les humains font tenir leur lien avec leurs semblables ; c’est le signifiant qui fait lien social et rattache le sujet au monde symbolique, à la loi, aux impératifs, aux consignes éducatives ; du fait du surmoi, tout cela le regarde, ou plutôt, tout cela lui parle ; par lui les sujets trouvent à se faire représenter mais au prix du sacrifice de leur jouissance et mettre un frein à cette part énigmatique du corps qu’est le pulsionnel. Or si la société réprime les manifestations les plus évidentes de la jouissance, le sujet sait ne pas être en reste, il est doté des solutions pour parer à ses tensions, une interne, le fantasme lui permettant de réguler, par son caractère de fading, d’évanouissement, son rapport aux objets de sa jouissance et néanmoins soutenir son désir et une enveloppe externe, sa conscience morale et la culpabilité lui permettant de s’infliger lui-même via un commandement, une punition ou un soulagement devant sa faute. Qu’il s’agisse du fantasme ou de la conscience morale, dans la mesure où il est concerné, le sujet a à répondre à ce que les actes et les paroles ont d’impératif, au fait que dès que cela agit ou parle, ça commande et ça commande à répondre également. A ce titre le sujet est responsable devant ses actes !
Première soirée : Le sujet recherche- t-il vraiment son bien ?
Ici l’objectif est d’interroger l’au-delà des effets normatifs du surmoi. Tantôt, il peut ronger jusqu’à la torture, provoquant la souffrance de celui qui désobéit à ses interdits ; tantôt, le traitant avec sévérité lorsqu’il se montre également vertueux. La double face du surmoi, à la fois instance de commandement, de l’interdit et figure enkystée de jouissance sera révélée par l’existence des conflits conscients soumis à des impératifs, entendus comme des renoncements qui proviennent des contraintes inconscientes. Si la conduite du sujet est gouvernée par la recherche de son bien, la réalité est une autre, son comportement peut être au contraire dirigé vers des exigences pulsionnelles, qui ne contribuent pas forcément à son bien, faisant le lit de cette part souvent inavouable à la conscience qui s’appelle transgression, jouissance et qui s’exprime sous le mode de la compulsion à la répétition, pulsion de mort.