Association de Psychologues Cliniciens d'Orientation Freudienne

70e soirée d’échanges cliniques APCOF, l’enfant et le parent délirant, 23 Mai 2023, 20h30 amphi Raymond Garcin, GHU-Sainte-Anne, 1 rue Cabanis, 75014 Paris

Date / Heure :
23/05/2023
20 h 30 min - 22 h 30 min

Catégories :


Prix: 10€


Lenfant-et-le-parent-delirant-23avril2023(1) Beaucoup d’enfants vivent dans un huis clos avec un parent présentant une pathologie psychiatrique, psychose, dépression sévère, dépendance à une drogue, etc. Pour un grand nombre d’entre eux la pathologie est connue car signalée (information préoccupante),  médecins, service sociaux, institutions médicales et/ou judiciaires. Tantôt, il arrive qu’il ne  trouve pas en lui-même les ressources pour comprendre, assumer et répondre aux inquiétudes et interrogations qui surgissent lors des propos contradictoires, paradoxaux du parent délirant, « est-ce vrai ou mensonge ? » La rencontre de l’enfant avec le réel dénié de la pathologie du parent le sidère et le plonge dans l’angoisse. Tantôt il va s’appuyer sur la dimension affective pour tenter de sauvegarder l’amour face à un adulte qu’il aime et qui met à rude épreuve la solidité du lien. Des troubles se font jour, outre la variété infinie des symptômes, allant des cauchemars, agitation, colère, déprime, surinvestissement ou inhibition scolaire aux conduites de repli ou d’incompréhension envers les adultes qui « jugent et menacent avec dureté » les comportements de l’adulte défaillant, l’enfant peut se montrer envers celui-ci non seulement en opposition mais aussi loyal, attaché et solidaire ou bien acquiescer à certains signifiants colportés par le parent délirant.

A ce titre, le cataclysme subjectif vécu par l’enfant face aux difficultés du parent délirant certains diront discordant perçu comme défaillant car il inquiète et tient des propos hors-sens, est une expérience « sans fond ou troumatique », la plupart des cas, faute d’un tiers, la relation de l’enfant avec son monde reste purement duelle et meurtrière, allant parfois figer son rapport à l’Autre comme le révèle le positionnement symptomatique mimétique à son parent lui faisant brandir sa résistance contre d’obscurs ennemis. L’enfant va alors se donner pour mission de combler ou réparer ses blessures ; il se fera alors imaginairement “le parent des parents”. Lorsque l’accaparement, la culpabilité et la dépendance sont trop écrasants et que le tiers s’absente, l’éloignement, la séparation pour le protéger s’avère nécessaire. Cette soirée aura pour but de mettre en évidence, accueillir la souffrance de l’enfant, de le soutenir pour qu’il pose les mots, afin de traduire et déchiffrer la souffrance en symptôme, la séparation en espoir de grandir et trouver ainsi les clés, d’un rapport autre, plus apaisé avec le monde des adultes.

Présentation : Dario MORALES, psychologue clinicien, GHU-Sainte-Anne (75), psychanalyste membre ECF (78),

Invités : Sophie GENTAZ, psychologue clinicienne, GHU-Sainte-anne, IJ08 (75), psychanalyste SPP (75) ; Nathalie GLUCK, pédopsychiatre GHU-Sainte-Anne, IJ08 enfants, thérapeute familiale pôle 16 (75) ; Patricia TOLFO, pédopsychiatre, GHU-Sainte-Anne, IJ08, CMP, rue Picot et Hôpital de Jour, Picot (75)

Soirée animée par Dario MORALES, psychologue, psychanalyste membre ECF 

Inscriptions, voir modalités site apcof – www.apcof.fr – gratuit présentiel – 10 euros visio