Association de Psychologues Cliniciens d'Orientation Freudienne

71ème soirée d’échanges cliniques- le décrochage scolaire et le débranchement subjectif – mardi 16 janvier 2024

Date / Heure :
16/01/2024
20 h 30 min - 22 h 30 min

Catégories :


Prix: gratuit


Quelles questions soulève le décrochage scolaire dans le rapport au savoir et la scène intime de l’adolescent ? L’adolescence devrait être pensée comme un processus dynamique, passage qui trouve sa spécificité dans le fait qu’elle ferme un cycle, le décrochage d’avec l’enfance, les savoirs infantiles, les imago parentales et l’école primaire et en même temps (re)accrochage avec la scène scolaire du secondaire, les savoirs extra-scolaires, les prémisses du lien à l’autre social et le réveil sexuel. Ce processus montre une dynamique contradictoire – parfois les espaces se confondent ou s’écartent : le bon élève sans histoire se mue en fugueur désobéissant, le désir d’être soi-même passe par des phases de rejet de l’autre ou de refus de son autorité ; la parole se mue en silence ou refuge dont il faudra un long cheminement intérieur et secret pour la réinscrire. On pourrait répertorier une kyrielle de symptômes, des comportements qui viennent révéler cette difficile inscription dans le rapport à l’Autre et à soi, illustrant leur débranchement subjectif : fugues, délinquance, toxicomanie, suicide et une infinité des comportements transgressifs à risque, etc.

Ici, nous nous attarderons uniquement aux difficultés qui relèvent de l’école. L’école ouvre en effet à la conquête du savoir mais également à l’identité dans l’espace social, aux rites d’initiation tribale mais aussi au désenchantement et à la chute des semblants infantiles ; les identifications se succèdent, l’enseignant peut être un point d’appui, en aucun cas un substitut parental, d’ailleurs ils adressent à ceux-ci leur ambivalence acquise dans la famille. Mais il arrive aussi qu’un sentiment d’auto-exclusion fasse vaciller tout repère ; on parle alors de « phobie scolaire », de désinsertion, de « décrochage », d’adolescent « ingérable », « explosif », « récalcitrant à toute aide ». Cette crise de l’insécurité doit être lue à la fois comme un symptôme social et une esquisse de symptôme individuel. Par ses représentations, l’école incarne du coup la part sociale, à nous les intervenants enseignants, cliniciens à accompagner différemment l’adolescent pour qu’il puisse se démarquer et exister dans sa propre identification, à l’intérieur de son propre choix symptomatique, à partir de la façon dont il arrive à traduire avec ses mots à lui, la nouveauté qu’il traverse, surtout au moment ou son corps et sa pensée se transforment.

Présentation : Dario MORALES, psychologue clinicien, GHU-Sainte-Anne (75), psychanalyste membre ECF (78),

Invités : Pascal PETIQUEUX, psychologue clinicien en exercice Collèges et Lycées = Lycée Galilée pro (75) ; Claude Monet (Collège, Lycée, classes prépa) – Lycée François Villon (75), (Collège, Lycée et Micro-lycée)

Clément DIRSON, professeur de français, Lycée François Villon – micro-Lycée (75), chargé des dossiers Psy

Soirée animée par Dario MORALES, psychologue, psychanalyste membre ECF 

Inscriptions, voir modalités site apcof – www.apcof.fr – gratuit présentiel – 10 euros visio